L'association sans but lucratif(ASBL)est dénommée « Temet » en tamasheq(langue touarègue), ce qui signifie le lien, la parenté. Ce nom désigne également la plus grande dune du Ténéré dans le désert du Sahara. Créée en 2007 en Belgique, elle a deux objectifs principaux : faire connaître la culture touarègue et apporter un soutien au développement socio-économique et culturel des populations nomades du Sahara.
Statut de la femme touarègue
La tradition orale fait descendre les Touaregs de Tin Hinan, reine et ancêtre mythique. Le commandement politique appartenait traditionnellement, au sein de la confédération, aux descendants, en ligne directe, de cette Reine-Mère, fondatrice de la communauté de langue et de culture touareg.La société touareg était organisée en ettebel, tambour symbole du commandement et du droit à la chefferie. Ce terme désigne également la confédération politique. Chaque ettebel comprennait plusieurs groupes (tawshet ; pl : tawsheten) issus d’un même ancêtre féminin. Cette tradition fait que le statut de la femme y reste tout à fait exceptionnel.C'est une socièté matriarcale, la filiation s'établit par les femmes ; l'enfant appartient à la tribu et à la classe sociale de sa mère.Les Touaregs sont monogames. Le premier cas de polygamie connu en Ahaggar est apparu vers 1955 chez un Kel-Rela qui subit la réprobation générale, en particulier de la communauté féminine.L'homme qui répudie sa femme en gardant les affaires du couple, quelles que soient les raisons du divorce, est socialement déconsidéré. Le mariage est construit sur un régime de séparation de biens. Chacun gère sa fortune comme il l'entend.En Ahaggar, chez tous les imRad, les tentes et les ustensiles du ménage appartiennent aux femmes et restent leurs biens propres en cas de divorce comme de veuvage. En revanche, chez les nobles, la tente est fournie par l'homme.Dot : La compensation matrimoniale (taggalt) représente une somme de biens assez considérable que tous les parents du marié contribuent à rassembler. Son montant dépend du statut social de la fiancée, et peut varier également selon les qualités personnelles de la jeune femme. En principe, une fille ne peut recevoir une taggalt inférieure à celle obtenue par sa mère. La taggalt est remise au père de la mariée, et à défaut à son oncle paternel ou à son frère aîné ; il serait déshonorant pour ces derniers de l'utiliser. Le plus souvent, l'usage de ces biens revient à la nouvelle épousée qui en dispose comme elle l'entend.